La Maison de thé

Un lieu de partage

Au cœur de l’Alsace, unique en Europe par sa conception et sa taille, la Maison de thé a été conçue et pensée pour inviter le visiteur à la contemplation et à la méditation autour d’une tasse de thé. En ce lieu calme et reposant, entouré de jardins japonais et bercé par une ambiance zen, vous pourrez déguster de délicieux thés et vous évader vers un ailleurs dépaysant.

Au cœur des jardins japonais

Niché à l’abri d’une bambouseraie, l’accès à la Maison de thé commence par la traversée de l’un des six jardins japonais de type Karesansui - sans eau en japonais - qui l’entourent. Dans ces jardins végétaux et minéraux, des formes concentriques tracées dans le granit concassé représentent l’eau pour susciter l’apaisement.

Comme le veut la tradition, ces jardins sont destinés à être observés sous un angle différent depuis chaque recoin de la Maison de thé, sans jamais y pénétrer…

Rites de passage, gestuelle précise, matériaux simples comme le bambou, la pierre ou l’eau, formes épurées et respect des saisons pour le choix des objets et de la décoration sont autant de choses qui ont inspiré Arlette pour la construction de la Maison de thé. Ce lieu est rendu vivant par les souvenirs de tous ses voyages et des rencontres faites dans ces pays du thé.

En concevant ce site Arlette a installé les Jardins de Gaïa dans un lieu qui lui ressemble. Rêve de toute une vie, cet espace inspiré des jardins japonais zen est à la croisée des chemins de l’Orient et de l’Occident. La Maison de thé, emblématique, d’abord dédiée à l’art ancestral du thé, se veut aussi largement ouverte sur le monde, à la sérénité, à l’émergence des idées et aux arts.

Les jardins zen

Comme tout art, ces jardins ne s'expliquent pas avec des mots et c'est pour cela que nous n'évoquerons que de manière succincte l'essence de chacun d'entre eux. Nous suivrons fidèlement la devise Zen qui dit : le doigt qui montre la lune n’est pas la lune.

Dans les cinq jardins, l'eau a été remplacée par du granit concassé. Cette forme appelée « karesansui » (sans eau) a une origine très ancienne, comme le montre depuis 1494 le jardin Ryoan-ji de Kyoto. Ces jardins sont innovants : ils communiquent entre eux, les rochers d'un jardin sont mis en relation avec ceux des autres jardins tout comme les plantes ainsi que d’autres éléments les composant. Cette multitude de liens entre les jardins permet au visiteur de construire sa propre histoire avec le lieu.

L’étang de la tortue

Une fois franchi le portail d'entrée, le visiteur se laisse guider par un long chemin en bois à travers « l'étang de la tortue ». À droite, une île de plantes vertes sur laquelle pousse un érable japonais est certes appelée l'île de la tortue, mais ne symbolise pas l’animal. À gauche, une petite île émerge du plan « d'eau » et invite le visiteur à imaginer ce qu'elle représente.

Le jardin de la grue

Dès l'entrée, on peut apercevoir le second jardin. Rigoureusement conçu, il est très moderne. Le rocher qui se dresse sur la gauche suggère une grue (patience et sagesse). Comme un contrepoint à la langue de gravier noir bordée de métal, elle repose sur une île naturelle formée de mousse, au milieu de l'étang imaginaire (la vie).

Le jardin de la Mandoline

Ce jardin, situé devant le pavillon du thé japonais, où a lieu la cérémonie du thé, ne peut être contemplé que de cet endroit. Bien que la forme de son étang évoque une mandoline, l'accent est mis sur le son inaudible de cette petite oasis. Plus on s'y abandonne, plus on y fait de découvertes. Le bassin japonais enrichi ce havre de paix de son clapotis silencieux.

Le lac du silence

Ce jardin principal, au cœur des jardins, est un hommage aux créateurs anonymes du jardin Ryoan-ji de Kyoto, sans doute le plus célèbre au monde. Huit grands rochers caressés par les vagues reposent dans un lac de granit. Certains rochers qui n'émergent que partiellement de la « mer » incarnent quatre aspects fondamentaux de notre existence : l'harmonie, la conscience, la pureté de la pensée et de l’action ainsi que la paix intérieure. De là naissent la sagesse, l’honnêteté, la clairvoyance et l’esprit de décision.

Un neuvième rocher situé sur la colline peut nous faire penser que Sisyphe serait parvenu à laisser sa pierre au sommet de la montagne.

Plein est vide (un hommage à Maître Hachiro Kanno)

Plein est vide, une étrange affirmation…

Un chemin en madrier de bois chevauche un étang entouré de cinq parterres d'iris. Des bordures rectilignes, aménagées par la main de l'homme, contrastent avec une rive naturelle formée de graviers fluviaux. Une barque est échouée, marquée par le temps et reconquise par la nature.

Cette mise en scène est également un clin d'œil à l'indien Bodhidharma, fondateur du Zen, qui vécu aux environs de l'an 500 (1000 ans après Bouddha).

C'est ici que l'Orient et l'Occident s’unissent en harmonie…

Architecte paysagiste :

JacobPlanung GmbH, Basel | Zürich, T +41 (0) 61 603 28 30, mail@jacob-planung.ch, Hauptadresse : St. Alban - Anlage 66, 4052 Basel - Switzerland