Des Grands Thés bio et éthiques, des voyages et des rencontres…

Arlette Rohmer, fondatrice des Jardins de Gaïa

Nouvelles tisanes de plantes : bienfaits, saveurs et partenaire d’exception


Nos six nouvelles tisanes de plantes bio s’adressent à tous ceux qui souhaitent prendre soin de leur corps et de leur esprit, tout en profitant d’une boisson savoureuse. Vous en faites partie ?

Toniques, antioxydants, digestifs, anti-inflammatoires, apaisants et respiratoires : leurs bienfaits sont clairs, leurs saveurs enivrantes. Leurs noms parlent d’eux-mêmes : Powerful, Bonne Mine, Repas Relax, La Souplesse du Dragon, Prends ton temps et A Pleins Poumons.

Ces nouvelles créations contiennent des plantes et fleurs cultivées avec passion et savoir-faire dans un parc naturel au centre-est du Portugal par Carlos, petit producteur bio. La biodiversité rare et le partenariat exclusif qui nous lie sur les plantes à infusion, sont les garanties de tisanes aussi riches en saveurs qu’en qualités !

Aux Jardins de Gaïa, l’engagement sur le long terme avec nos partenaires-producteurs est l’une des clefs de la réussite dans la durée, dans un secteur agricole soumis à de nombreux aléas. Le partenariat avec Carlos ne fait pas exception à cette règle !

Dans cette interview, nous lui laissons la parole pour vous raconter son terroir, ses plantes et son aventure…

En quelques mots pouvez-vous nous résumer votre parcours professionnel ?

Il est étroitement lié à mon parcours personnel. Mes parents d’origine portugaise sont venus s’installer en France dans les années 70 et je suis né dans le Maine-et-Loire.

J’ai fait toute ma scolarité en France et ai débuté avec un rapide passage dans l’agroalimentaire avant de commencer ma carrière dans l’industrie automobile. En tant que dessinateur industriel, j’étais amené à me rendre régulièrement à Portalegre, à quelques kilomètres de mon exploitation actuelle. Après 10 ans d’allers-retours ; j’ai demandé ma mutation dans cette ville.

J’avais enfin trouvé le cadre de vie que je recherchais, mais quelque chose me manquait : la proximité avec la nature. J’avais soif de contact avec la nature et de liberté. Puis, les choses se sont enchaînées très vite et presque naturellement…

Pendant deux ans j’ai fait beaucoup de recherches pour monter mon projet agricole, j’ai sollicité des aides européennes et en 2016, j’ai débuté en cultivant trois espèces sur 2 ha : Menthe Poivrée, Verveine et Thym Citronné ; les plantes qui me semblaient avoir le plus de potentiel pour commencer et qui se produisent très facilement au Portugal.

Comment vous est venue l’idée de vous consacrer à la production de plantes médicinales et de tisanes bio ?

Je pense que c’est la nature de mon terrain et le fait de vivre sous le soleil du Portugal qui m’ont décidé à produire des plantes aromatiques et médicinales bio. Par curiosité, j’avais déjà fait des essais avec une vingtaine de plantes dans un coin de mon jardin quand je me suis installé. Ces essais se sont immédiatement montrés convaincants. Les plantes aromatiques s’y plaisent particulièrement bien, entre les parties ensoleillées, ombragées, rocailleuses, humides.

Aujourd’hui, je produis une trentaine de plantes différentes dont les classiques thyms, menthe, basilic, aneth, mais aussi une très belle verveine, des fleurs de mauve, de tournesol, de l’hysope, de la stevia, etc.

L’année dernière j’ai augmenté ma surface de production et je suis passé à 3 ha. J’ai optimisé au maximum ma manière de produire en cultivant les plantes médicinales, essentiellement de l’arnica, dans les endroits les moins faciles d’accès.

Toutes les autres plantes, je les produis quasiment uniquement pour Les Jardins de Gaïa qui ont l’exclusivité pour la France. Et c’est un vrai plaisir pour moi d’avoir établi ce lien avec cette entreprise française qui partage mes valeurs.

Vos plantes sont particulièrement belles, colorées et aromatiques. Quel est votre secret ?

La première chose c’est le terroir bien sûr, mais pour savoir le mettre en valeur, il faut être particulièrement organisé, une qualité dont j’ai hérité grâce à mon expérience professionnelle dans le secteur industriel.

Je porte une attention particulière au moment de la cueillette et à la qualité du séchage des plantes.

Le moment de la coupe détermine la force aromatique de la plante : plus la plante est coupée tardivement, plus elle devient aromatique. Cependant on ne peut pas attendre trop non plus, car la floraison réduit considérablement la production et nuit à son aspect. Pour avoir le maximum d’arômes tout en ayant des qualités esthétiques à travers de belles couleurs, un aspect frais, vivant et une belle tenue, il faut savoir couper au bon moment. Et ça, ça ne s’apprend pas dans les livres.

Le séchage est ensuite primordial. Il faut une pièce bien aérée et un équipement adapté pour retirer rapidement le maximum d’humidité. Je dispose de trois séchoirs, dont deux à air forcé, équipés de ventilateurs et de déshumidificateurs. Une console reliée à des sondes me permet de faire plusieurs mesures, mais finalement je n’en retiens que deux : l’hygrométrie et la température. Tout le reste je le fais principalement « au toucher » en prenant directement les plantes en mains ce qui me permet immédiatement, avec la couleur et l’odeur, d’estimer si la plante est correctement séchée.

Avec l’expérience j’ai appris à faire confiance à mes sens et avoir un contact direct avec le produit pour de bien meilleurs résultats et surtout en évitant d’avoir des pertes.

Cette attention particulière pour le moment de la coupe et le séchage est à mes yeux le cœur de la qualité. Ce sont des aspects techniques que j’ai appris sur le terrain et c’est ce qui me permet désormais d’obtenir le meilleur équilibre entre qualités organoleptiques et visuelles.

Pouvez-vous nous donner les principales caractéristiques du terroir dans lequel vous travaillez ?

J’ai la chance de travailler sur un terrain magnifique situé au nord du Parc Naturel de la Serra de São Mamede, une zone protégée dans la région frontalière du nord-est de l’Alentejo.

L’altitude est ici importante. Le point le plus haut de mon exploitation est à 600 m d’altitude, ce qui joue sur les températures, l’hygrométrie et le vent. Et malgré les étés caniculaires de l’Alentejo, une des régions les plus chaudes du Portugal avec des températures qui peuvent s’élever à plus de 40°C, j’ai la chance d’avoir toujours de la fraîcheur dans mon domaine.

En hiver, en raison de cette altitude et des reliefs environnants, nous avons fréquemment de la neige et des gelées et l’orientation nord dans cette partie la plus élevée du parc offre aussi une plus forte quantité de pluie et une humidité constante.

La présence de chênes-lièges sur l’ensemble de mon terrain participe également à atténuer les effets des canicules. Enfin, plusieurs sources naturelles et un ruisseau traversent le domaine, ce qui est un atout considérable avec des zones humides en partie basse du ruisseau qui plaisent particulièrement à la menthe poivrée et certaines fleurs qui ont besoin d’eau et d’ombre…

Enfin, il y a différents types de sols : du sablonneux rocailleux plutôt en amont avec une forte présence de quartz, des zones en terrasses naturelles qui ressemblent un peu aux rizières asiatiques et des zones plus ou moins argileuses en aval. Une des caractéristiques importantes de mon terrain est la présence importante de matière organique : ce sont des tonnes de feuilles et de glands des chênes-lièges qui tous les ans viennent enrichir une importante couche d’humus. Cet humus en plus de nourrir les plantes permet de conserver l’humidité à leurs pieds et de limiter la pousse des adventices. C’est un véritable paillage naturel qui m’est offert par la nature !

En fonction de ces différentes caractéristiques qui étaient présentes sur mon terrain lorsque je l’ai acquis, j’ai appris à m’adapter en faisant par exemple pousser beaucoup de fleurs à tiges hautes directement sous les chênes-lièges, car je peux alors facilement récolter la fleur sans que les feuilles au sol ne posent problème. Avec le thym citronné par exemple dont le port buissonneux retiendrait les feuilles, cela rendrait la cueillette bien plus compliquée.

Et l’avenir ? Quels sont vos projets ?

Beaucoup de choses continuent de se mettre en place avec Les Jardins de Gaïa qui représentent la quasi-totalité de ma production, avec de nouvelles variétés de plantes, des quantités plus importantes, la création de nouveaux produits…

Pour suivre la demande croissante, j’ai pour objectif d’augmenter ma surface de production ce qui va engendrer beaucoup de travail et des investissements.

J’envisage d’étendre mon activité sur 5,5 ha et j’aimerais créer des terrasses avec des murs de pierre dans les zones les plus escarpées, ce qui régulerait naturellement la chaleur, l’humidité et apporterait un supplément de minéraux au sol.

En ce qui concerne les nouvelles plantes et malgré la complexité que cela représente, j’envisage de faire pousser du curcuma, du gingembre, de l’hibiscus, de la réglisse et de la passiflore. Je fais actuellement des essais avec ces plantes et il y a un côté ludique dans ces expériences qui me plaît beaucoup.

Enfin, je suis en train de me convertir à l’agriculture biodynamique qui est un mode de production qui m’attire avec son approche plus holistique et respectueuse de la nature. Cela me permet d’avoir un vrai lien avec mes plantes et mon terrain auquel je suis de plus en plus attaché.

 

Un partenariat dès le départ pensé sur les principes du commerce équitable

Vous l’aurez compris si nous nous sommes engagés auprès de ce producteur portugais, c’est parce que dès le départ nous avons pu envisager la possibilité de travailler main dans la main et pour de nombreuses années à l’instar des relations pérennes que nous entretenons avec nos partenaires producteurs de thés et de rooibos. Comme avec les organisations de producteurs, nous appliquons avec Carlos le préfinancement des récoltes, une durée longue du contrat (trois ans minimum renouvelables) et un prix d’achat juste respectant les normes du commerce équitable.

Écrit par Les Jardins de Gaïa

Pionniers sur le marché des thés et tisanes bio et équitables, Les Jardins de Gaïa proposent, depuis 1994, des grands crus nature, des classiques et des créations maison originales. Privilégiant les petits producteurs et les récoltes manuelles, ils ont développé au fil des années une gamme généreuse et variée de thés, rooibos et tisanes aux qualités gustatives reconnues, ainsi qu’une gamme d’épices bio et prémiums proposée sous la marque Terra Madre. Tel un jardin épanoui, la force des Jardins de Gaïa tient dans la diversité des terroirs et l’engagement des hommes qui la travaillent…

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