Des Grands Thés bio et éthiques, des voyages et des rencontres…

Arlette Rohmer, fondatrice des Jardins de Gaïa

Découvrez les thés de Birmanie !


Avec L’Or des Shanset le Thé des Shans nous vous proposons une première introduction aux thés de Birmanie (Myanmar). Ils sont produits dans l’État Shan qui doit son nom à son groupe ethnique majoritaire dont la culture partage des points communs avec les minorités ethniques du Yunnan voisin (Chine). Cette région d’Asie qui comprend aussi une partie du Vietnam, du Laos et de la Thaïlande et que l’on désigne au niveau géographique par le terme « Triangle d’or », est considérée comme le berceau du thé. On y trouve les fameux théiers sauvages de type assamica, arbres parfois immenses et pour certains multicentenaires.

Les thés birmans encore méconnus méritent le détour par leur richesse historique, leur caractère affirmé et le savoir-faire ancestral de leurs producteurs. C’est la récente ouverture du pays qui nous permet enfin de proposer ces thés d’origine. Ils font partie de nos nouveautés à découvrir cette année.

Une culture du thé très ancienne

L’État Shan au nord-est de la Birmanie avec son climat subtropical, sa pluviométrie élevée et ses terres très fertiles communes aux différents pays du Triangle d’or possède une tradition millénaire du thé qui remonte à plus de 2000 ans.

Cette tradition est bien entendu celle du thé à infuser, mais plus encore que dans ses pays voisins, le thé est aussi un plat à part entière dans la cuisine du pays. On songe immédiatement au laphet thoke [1], une délicieuse salade à base de feuilles de thé vert fermentées qui se consomme à tout moment de la journée et souvent en fin de repas pour ses vertus digestives. Cette salade est aussi traditionnellement offerte aux visiteurs en guise de bienvenue.

Le savoir-faire multiséculaire des producteurs birmans commence à attirer de plus en plus l’attention avec la récente ouverture du pays.

Cette manière de consommer le thé constitue presque la moitié de la consommation locale des feuilles récoltées, suivie du thé vert en infusion et enfin du thé noir.

A l’instar de la Chine, la culture du thé est très liée au bouddhisme, comme en atteste l’usage important de la plante dans les monastères, mais il est intéressant de noter que les Shans de Birmanie ont su préserver leur culture de l’influence de leur grand voisin. Le mot Birman pour désigner le thé (laphet) est propre à la Birmanie, alors que la majorité des autres pays asiatiques utilise des dérivés des mots chinois désignant le thé : “cha” en mandarin ou “te” en dialecte d’Amoy (l’actuelle ville de Xiamen).

Des producteurs qui s’ouvrent sur le monde

Les 400 petits producteurs regroupés en coopérative avec lesquels nous travaillons sont situés au nord de l’Etat Shan à proximité de la province chinoise du Yunnan. Ils sont répartis sur une douzaine de villages. Longtemps isolés du reste du monde, ils n’ont traditionnellement pas recours aux intrants et ont ainsi pu préserver leur environnement exceptionnel. Mais surtout, cela leur a permis de conserver leurs techniques agroforestières qui tirent parti de la biodiversité de leur environnement. Un véritable trésor de savoir-faire transmis de génération en génération qui ravit les amateurs de thés de terroirs.

La densité de théiers est exceptionnellement faible et seules les graines sont employées pour leur reproduction.

Les théiers qu’ils cultivent sont majoritairement des Camellia sinensis var. assamica dans des régions de montagnes et de collines d’une altitude moyenne de 1800m. La plupart des théiers ont plus d’une centaine d’années et croissent dans un environnement où la densité des plantations est inférieure à 50% de la surface. Il s’agit donc de conditions idéales pour la production de thés de très haute qualité.

Dans ces jardins il n’est par ailleurs jamais question de bouturage et les nouveaux plants sont tous issus de graines descendantes des théiers anciens. Pour répondre aux demandes des marchés étrangers, qui s’intéressent de plus en plus aux productions locales, la coopérative a récemment fait la demande en certification bio qu’elle a obtenue en 2014.

Nos deux nouveautés de Birmanie

Ces deux thés noirs reflètent le savoir-faire des petits producteurs birmans et de leur terroir exceptionnel. Élaborés à partir de feuilles de théiers anciens de variété assamica très riches en huiles essentielles, ces thés sont d’une très belle complexité.

L’or des Shans : pourquoi l’or ? Tous simplement parce que le thé est au centre de la richesse culturelle de la minorité Shan. Ce thé noir est une belle introduction aux thés Birmans et surprend par son caractère très gourmand avec un développement de puissants arômes maltés et fruités qui ne sont pas sans rappeler les meilleurs crus noirs du Yunnan voisin.

Thé des Shans : ce thé noir tout en douceur et en finesse dévoile des aspects floraux enchanteurs. Ils imprègnent le palais de succulents arômes sucrés et complexes qui évoquent la guimauve. Un délice !

 

[1] Dans la recette de base, les feuilles de thé fermentées sont marinées dans de l’huile et du sel pendant plusieurs semaines à l’intérieur de fûts en bambou enterrés dans le sol. Puis elles sont mélangées avec des arachides grillées, diverses sortes de haricots et d’ail frits et agrémentées de crevettes séchées.

Écrit par Les Jardins de Gaïa

Pionniers sur le marché des thés et tisanes bio et équitables, Les Jardins de Gaïa proposent, depuis 1994, des grands crus nature, des classiques et des créations maison originales. Privilégiant les petits producteurs et les récoltes manuelles, ils ont développé au fil des années une gamme généreuse et variée de thés, rooibos et tisanes aux qualités gustatives reconnues, ainsi qu’une gamme d’épices bio et prémiums proposée sous la marque Terra Madre. Tel un jardin épanoui, la force des Jardins de Gaïa tient dans la diversité des terroirs et l’engagement des hommes qui la travaillent…

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